Que savons nous de l'affaire EADS ? Nous, c'est-à-dire les Toulousains, ceux qui sont les premiers concernés.Courant 2009, j'ai défendu un salarié d'Airbus, déplacé d'Hambourg vers Colomiers. Pour un litige avec un organisme de crédit alors qu'il touchait 2000 € par mois.
Novembre 2009, j'ai été scotché par le " Bal des ambitions ", livre de Véronique Guillermard et Yann le Galès du service économique du Figaro.
Je trouve que cet ouvrage n'a pas rencontré le succès mérité. Par le travail d'ethnologues au sein d'une société multipolaire et celui d'enquêteurs méticuleux au sujet d'intrigues politico-judiciaires.
En effet, les auteurs nous rappellent que ces dix dernières années, EADS a engrangé, avec ses milliers d’ingénieurs, de compagnons, de commerciaux et de sous-traitans toulousains, pas moins de 150 milliards d’euros de contrats dont 80 Airbus A 350 vendus au Qatar, 179 avions ravitailleurs aux Etats-Unis.
Mais, par ailleurs, le livre nous plonge dans les coulisses des clans Dassault et Lagardère - notamment les Lagardère Boys et dresse des portraits de dirigeants comme Forgeard, Gallois, Mc Cain ou Georgorin...
Enfin, suite aux ratés du câblage de l'A 380 et le report de certaines commandes, les auteurs font état de deux procédures engagées à l'encontre desdits dirigenats: l'une par l'AMF et l'autre, judiciaire pour délit d'initiés.
Des auditions sont intervenues.
La presse paraît bizaremment silencieuse...
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